Stryjenski acoustique

Notre métier

En étroite collaboration avec les architectes, nous participons à la rénovation ou la construction de salle nécessitant un système acoustique particulièrement pointu.

Chaque projet étant différent, il nécessite une étude préalable du volume de la salle afin d’y prévoir les installations et les matériaux adéquats à une acoustique optimale.

Dès la première esquisse, le volume de la salle de concert est un paramètre primordial. D’une part, il doit être proportionnel à la puissance sonore de l’orchestre pour que le son puisse s’épanouir dans la salle sans saturer les oreilles des auditeurs.

D’autre part, réverbération, phénomène qui prolonge et magnifie chaque note de musique, augmente avec le volume de la salle Une longue réverbération, souvent qualifiée de « qualité acoustique » nécessite donc une grande salle de concert.

Une longue phase de positionnement des fauteuils. En premier lieu, il convient de trancher la question de la forme de la salle, rectangulaire et places frontales « shoe box » ou auditeurs disposés en partie autour de l’orchestre et morcelé en petites tersasses « Vineyard » et souvent une architecturale combinaison des deux. Chaque auditeur doit avoir une vue dégagée sur l’ensemble de la scène sur le principe « qui voit bien, entend bien » et se situer à une distance inférieure à une limite au-delà il ne serait plus en intimité sonore avec les musiciens.

La durée de réverbération est adaptée par l’ensemble des éléments absorbant les sons disposés dans la salle. Au premier rang de ceux-ci, on trouve les auditeurs, absorbants particulièrement efficaces. Afin que la réverbération ne soit pas totalement différente lorsque la salle est inoccupée, les fauteuils doivent compenser l’absorption acoustique manquante. Ensuite, il peut s’avérer nécessaire de compléter le traitement acoustique par des surfaces absorbantes sur les parois. Parfois ces surfaces sont amovibles, des rideaux qui se déploient devant certaines parois notamment, pour adapter l’acoustique au type de musique, symphonique à concerto par exemple.

Les grandes surfaces planes et lisses, ou pire, parallèles entre-elles, sont la hantise de l’acousticien. Les sons s’y réfléchissent de manière souvent incontrôlable induisant des échos et des distorsions de l’espace acoustique. Disposer encore plus de matériaux absorbants n’est pas la panacée car conduisant alors à une durée de réverbération insuffisante. La solution adoptée consiste à éclater l’énergie acoustique dans toutes les directions plutôt que de permettre aux sons de se réfléchir ; on parle de diffusion. Les procédés créant cette diffusion sont multiples. Certaines salles anciennes l’obtiennent avec leur surcharge décorative en relief sans objectif acoustique initial. D’autres salles contemporaines se basent sur des théories mathématiques. L’important restant que le résultat esthétique soit en harmonie avec l’architecture.

Certaines réflexions sont, par contre, très favorables pour augmenter l’intimité et la clarté de la musique en renforçant l’énergie sonore précoce. Une étude détaillée par simulation ou parfois encore des mesurages dans une maquette, permettent d’incliner et orienter correctement les surfaces réfléchissantes concernées et prédire les qualités acoustiques de la salle.

Ces surfaces se comportent comme des miroirs acoustiques permettant de renforcer l’énergie sonore précoce en offrant aux auditeurs « cinq orchestres à la place d’un ».